Nous sommes confrontés à une grave crise de l’eau, dont les causes sont complexes et interconnectées.

L’UE organise une campagne sous le titre #WaterWiseEU qui s’étendra sur 6 mois et sera officiellement présentée aujourd’hui à l’occasion de la « Semaine verte de l’UE / Green Week ». Son but est d’inviter à porter « Un autre regard sur l’eau » à l’échelle de l’Europe.

Il est essentiel de développer des approches résilientes (premier mot à la mode ) pour mieux vivre avec l’eau, notamment face aux sécheresses et aux inondations, restaurer et protéger le cycle de l’eau affaibli. La crise climatique que nous connaissons  et intimement liée à une crise de l’eau. L’UE prend déjà des mesures, avec une législation robuste et des investissements considérables. L’UE agit en mettant en œuvre des mesures d’économie d’eau, en encourageant des pratiques agricoles durables et en investissant dans des projets d’infrastructures de traitement des eaux.

Selon les prévisions, la demande mondiale d’eau douce devrait dépasser l’offre de 40 % d’ici 2030, il est alors essentiel d’éviter le
gaspillage de l’eau, de gérer l’eau de façon intégrée (second mot à la mode).

EU Green Week 2024 – European Union (europa.eu)

L’excès de nutriments d’origine agricole est l’une des principales causes de la pollution de l’eau en Europe. Les nitrates et les phosphates provenant des fertilisants et des effluents d’élevage pénètrent par lixiviation dans les eaux souterraines et par ruissellement dans les eaux de surface.

• L’eutrophisation, du grec « eu-trofein » (bien nourrir), se caractérise par une prolifération excessive et anarchique d’algues et de plantes aquatiques qui affecte l’équilibre des écosystèmes.

Ce phénomène conduit à l’asphyxie du milieu lors de leur décomposition des végétaux et à la pollution du milieu : croissance des bactéries anaérobies qui produisent du méthane et du sulfure d’hydrogène, et qui remplacent les bactéries aérobies. La biodiversité s’appauvrit…

• La directive sur les nitrates, adoptée en 1991, vise à protéger la qualité de l’eau dans toute l’Europe en réduisant et en prévenant la pollution par les nutriments d’origine agricole qui polluent les eaux souterraines et les eaux de surface, ainsi qu’en encourageant l’utilisation de bonnes pratiques agricoles. Elle fait partie intégrante de la directive-cadre sur l’eau et représente l’une des principales lois protégeant les eaux contre les pressions agricoles.
• La Commission européenne a lancé le 01décembre 2023 une consultation publique ouverte concernant l’évaluation de la directive sur les nitrates. Cette évaluation déterminera si la directive sur les nitrates est encore adaptée aux objectifs poursuivis et si elle contribue à une agriculture durable et résiliente et à la sécurité alimentaire.

La consutation publique de cette directive sur les nitrates est ouverte à chacun jusqu’au 8 mars 2024. Il est alors possible de s’inscrire en ligne et de remplir  un questionnaire pour une durée d’environ 20 minutes et dans la langue de son choix. La publication de la contribution peut se faire de façon anonyme ou plublique. Cliquez sur le lien suivant et participez :

Protecting waters from pollution caused by nitrates from agricultural sources – Evaluation (europa.eu)

Vous avez déjà observé des oiseaux sur une surface d’eau gelée ?

Pas de panique….

Sous nos latitudes, un oiseau « aquatique » ne peut pas être pris dans la glace. Il se repose donc tout simplement, loin des prédateurs et des promeneurs. Il gonfle ses plumes et grâce à l’air emprisonné entre le corps et les plumes, il conserve ainsi une température de 40 degrés. Pour minimiser l’exposition par temps froid, il peut aussi se placer sur une seule patte, plaçant de temps en temps l’autre patte dans ses plumes. Et puis, il y a le toilettage.  L’oiseau stimule du bout du bec l’orifice de la glande uropygienne, située de part et d’autre du croupion, sous la peau du dos. Il s’enduit alors les plumes de cette huile sécrétée qui assure l’imperméabilisation du plumage. D’ailleurs la glande uropygienne est plus importante chez les oiseaux aquatiques.

Et pour la nourriture en plein hiver ?

Dans la nature, nos canards se nourrissent principalement de petits animaux aquatiques (crustacés, poissons), de mollusques, d’araignées, de vers, d’insectes, de végétaux et de graines. Si vous souhaitez les aider, mieux vaut se rapprocher au maximum de leur alimentation naturelle et privilégier les végétaux verts (salades, petits pois), les mélanges de céréales et de graines. Ne déposez jamais de trop grandes quantités pour éviter les restes, qui attireront d’autres espèces dites nuisibles et qui laisseraient libre cours au développement de moisissures et de bactéries.

Et surtout bannissez le pain ! mou, frais, sec, dur, gris, blanc … NON !

Les oiseaux ne peuvent pas digérer le pain : il provoque des gonflements dans l’estomac.

Le pain peut contribuer à des malformations des ailes des canards, appelées « ailes d’anges ». Même si le nom de cette déformation semble poétique, elle est dangereuse pour les animaux : les plumes se développent trop vite pour l’articulation des ailes et se tournent vers l’extérieur, avec pour conséquence l’incapacité de voler.

Le 24 septembre dernier a eu lieu le « Internationaler Tag der Flüsse – World Rivers Day » 2023. A cette occasion, l’Administration de la gestion de l’eau a publié une nouvelle brochure sur le thème des renaturations. On y retrouve, les avantages des projets de renaturation mais aussi des autres mesures hydromorphologiques.

Voici un manuel écrit par Attila Dávid Molnár Fondateur de PLASTIC CUP Initiation et Président de THU et membre de l’EWA, Gergely Hankó Directeur Général de l’Association Hongroise des Entreprises Environnementales.

La European Water Association  ou EWA est une organisation non gouvernementale indépendante à but non lucratif qui s’occupe de la gestion et de l’amélioration de l’environnement aquatique : https://www.ewa-online.eu/

Le présent guide offre une assistance aux professionnels et aux passionnés intéressés à rejoindre la mission de lutte contre la pollution plastique mondiale dans les rivières en s’appuyant sur la recherche scientifique, l’expérience de terrain et le consensus croissant sur l’efficacité des interventions de nettoyage.